Préparation des chimiothérapies en multi sites
Depuis plusieurs années déjà, l’application Chimio de Computer Engineering sait fonctionner dans un environnement multi sites. Mais sa dernière version 6.0 ouvre de nouvelles perspectives, très utiles dans le cadre des GHT.
Implanter un logiciel Chimio de territoire, une approche innovante
Jusqu’à présent, Chimio pouvait être partagé entre différents établissements qui fonctionnaient en sous-traitance : l’application était installée sur un seul site qui gérait l’ensemble des préparations, et les utilisateurs des autres hôpitaux y accédaient à distance.
« Cette configuration est toujours possible bien sûr, précise Vincent Hourdequin, Directeur technique de Computer Engineering. Mais désormais, avec la 6.0, les possibilités de mutualisation sont plus larges. Chaque groupement territorial a donc la faculté d’adapter Chimio comme il le souhaite. »
En effet, dans la version 6.0 de Chimio, Computer Engineering a intégré la possibilité d’avoir plusieurs sites de préparation, et non plus un seul. Ainsi, un groupement territorial peut maintenant disposer d’un seul logiciel Chimio, partagé au sein du GHT, avec plusieurs établissements qui préparent eux-mêmes leurs chimiothérapies. Cette configuration induit le partage du thésaurus et du référentiel, donc un meilleur suivi des protocoles.
Plus de souplesse et une vision globale
L’intérêt de ce « Chimio territorial » est d’améliorer le suivi des patients en oncologie et de donner accès à une vision globale des traitements reçus sur l’ensemble des sites. Exemple fréquent : le patient suit une première cure dans l’établissement régional de référence, type CHU, puis les cures suivantes se déroulent dans l’établissement le plus proche de son domicile. Avec un logiciel Chimio partagé, chaque prescripteur dispose en temps réel des renseignements relatifs au patient : identité, historique des préparations et administrations, séjours hospitaliers, dossier patient, etc.
« Ces nouvelles fonctionnalités de la version 6.0 vont dans le sens d’une meilleure prise en charge du patient en oncologie, estime Vincent Hourdequin. Elles répondent aux critères de suivi formulés dans le Plan Cancer. »
Autre argument en faveur de la 6.0 : la possibilité de se dépanner entre sites, sans perturber les habitudes de travail. Explications de Vincent Hourdequin : « Imaginons qu’un hôpital ne puisse plus, temporairement, fabriquer ses chimiothérapies. Il peut solliciter un établissement du même groupement pour basculer là-bas les préparations, sans rien changer aux habitudes de travail des médecins et soignants. C’est très sécurisant en cas d’urgence. »
Passer en mode dématérialisé
Avec la version 6.0, les équipes de soin peuvent mettre en œuvre la dématérialisation du circuit de préparation des chimiothérapies. Face à cette nouvelle option, Vincent Hourdequin rassure, «l’utilisateur de Chimio peut toujours, s’il le souhaite, travailler avec des fiches de fabrication papier. Mais avec la version 6.0, il a la possibilité de les remplacer par une procédure totalement dématérialisée. Le préparateur est guidé à l’écran pour chaque étape de la fabrication de la poche et nous avons inséré davantage de fonctionnalités de contrôle pour s’assurer que l’on emploie bien le bon produit, à la bonne dose. Nous avons aussi ajouté des check-lists de vérification paramétrables et des étapes de contrôle. »
Les évolutions proposées dans la version 6.0 de Chimio répondent aux requêtes des autorités de tutelle concernant à la fois la convergence des systèmes d’information et un meilleur partage des données. Elles confortent également les demandes émanant des utilisateurs de Chimio®, pour leur offrir plus de flexibilité et de sécurisation dans le circuit de fabrication des chimiothérapies.