Présentation de Chimio 6.0 aux pharmaciens hospitaliers de Nouvelle-Aquitaine
De nombreux pharmaciens spécialisés en oncologie avaient fait le déplacement le 2 mars dernier, à Bordeaux, pour découvrir la version 6.0 de l’application Chimio de Computer Engineering. L’éditeur a présenté toutes les évolutions de son logiciel phare.
Venus des hôpitaux de Dax, Pau, Bayonne, Périgueux, Langon, Mont-de-Marsan, Libourne, Arcachon et bien sûr de la métropole bordelaise, plus de 25 pharmaciens ont consacré une 1/2 journée pour s’informer sur une application qu’ils utilisent au quotidien. Objectif de cette réunion utilisateurs : présenter la nouvelle version de Chimio aux équipes médicales, mais aussi favoriser les échanges de bonnes pratiques autour de cet outil. Organisés par zone géographique, les Clubs Utilisateurs Computer Engineering ont lieu dans toute la France. Cette fois-ci, c’était donc une partie de la Nouvelle-Aquitaine qui était concernée.
Des questions sur la réattribution des doses
Dans la salle, l’équipe de Computer Engineering, composée de Vincent Hourdequin, directeur technique, Jean-François Tournamille, pharmacien du service Expertise Médicale et Alban Runel, chef de projet, répond aux nombreuses interrogations. Vincent Hourdequin ouvre les débats en présentant les principales évolutions de la version 6.0. de Chimio. Des changements majeurs puisque désormais les phases de prescription, de validation pharmaceutique et d’administration se font obligatoirement en version web. Les pharmaciens présents écoutent attentivement, car pour la plupart, leurs établissements fonctionnent encore avec la version 5.9.
Entre autres évolutions, Chimio 6.0 intègre des modifications sur l’ergonomie des fiches DCI et protocoles, la refonte de la gestion de la fabrication, la réception et l’utilisation des poches industrielles prêtes à l’emploi. Parmi les nouveautés, la possibilité de réattribuer des poches suscite beaucoup de réactions, de même que la recodification des voies d’abord.
Des sujets très actuels : mobilité et sécurité informatique
Avec la présentation du module optionnel mobiChimio, Vincent Hourdequin mesure à quel point cette fonctionnalité nomade répond aux problématiques du moment, notamment pour les soins en Hôpital de Jour ou en HAD. En effet, équipée de son terminal mobile ou d’un smartphone, l’infirmière sur site ou à l’extérieur peut ainsi contrôler très facilement la concordance entre l’identité du patient et le traitement et tracer l’administration en temps réel.
Autre point sensible, la gestion du mode dégradé en cas de cyberattaque. Face aux incidents dont sont victimes les hôpitaux, l’équipe de Computer Engineering explique en détail les différentes solutions pour limiter les pertes de données dans Chimio et permettre de conserver un fonctionnement à minima pour pouvoir traiter les patients.
À chacun sa pratique et son paramétrage
Pour chaque point, les questions fusent. L’assistance est curieuse, intéressée… mais il est frappant de constater à quel point chaque praticien a développé sa propre approche pour utiliser Chimio. Tout au long de la rencontre, ils n’hésitent pas à partager leurs méthodes et à conseiller les confrères sur les paramétrages possibles.
Souvent très fidèles aux Clubs Utilisateurs, certains viennent depuis de nombreuses années et apprécient particulièrement ces moments d’échanges. Ils témoignent volontiers sur leur pratique autour de Chimio :
« J’ai mis en place Chimio à l’hôpital de Pau et j’ai formé tous les médecins et infirmiers qui l’utilisent. Nous avons même rédigé les premiers documents pour présenter l’application ! Actuellement nous fonctionnons avec la version 5.9 web et nous espérons passer à la 6.0. C’est pour cela que j’ai posé beaucoup de questions aujourd’hui sur cette nouvelle version. J’ai appris beaucoup. Par exemple, ma collègue de Mont-de-Marsan n’a pas les mêmes écrans que moi, car nous n’avons pas de paramétrage identique. Donc ces échanges entre nous sont très intéressants », explique Sylvie Ferrari, du Centre hospitalier de Pau.
Bien sûr, les équipes du CHU de Bordeaux sont venues en force, avec 3 pharmaciens de l’unité de préparation des chimiothérapies, et 2 pharmaciens détachés à la DSI. Parmi eux, Delphine Couderc travaille sur les projets informatiques. Lors de la réunion, elle a pris beaucoup de notes. «Même si nous avons des points réguliers avec Computer Engineering toute l’année, je viens à chaque Club Utilisateurs pour m’informer sur les orientations du logiciel et préparer le passage à de nouvelles versions. »
Nombreux sont ceux qui ont découvert Chimio pendant leur internat. Ils cumulent donc une pratique de longue date de l’application avec une vision plus large, due aux utilisations de chaque service. C’est le cas par exemple de Margaux Malassigné. Cette pharmacienne assistante s’occupe des chimiothérapies au Centre Hospitalier de la Côté Basque à Bayonne. Mais auparavant, elle a manipulé Chimio dans 5 autres établissements de santé pendant son internat. « Il y avait des paramétrages différents à chaque fois, c’est ça qui est intéressant ! Moi, j’aime trouver de nouveaux paramétrages dans l’application. Pour cela, j’effectue une recherche par mot-clé. Par exemple, si je veux changer le format d’une étiquette, je tape « étiquette », je vois les fonctionnalités proposées et j’active pour essayer. Cette souplesse de Chimio me convient très bien. »
Son collègue de la Clinique Belharra de Bayonne, Gilles Romero, aimerait en revanche plus d’uniformité « dans la façon de remplir les fiches DCI ». Utilisateur de Chimio depuis 2006, il a la chance de disposer de la version 6.0, « plus ergonomique et plus intuitive ». Conscient de ne pas exploiter Chimio au maximum de ses capacités, il avoue cependant « qu’il ne changerait de logiciel pour rien au monde ». Pour ce pharmacien fidèle des Clubs Utilisateurs de Computer Engineering, cette réunion a tenu ses promesses : l’informer sur les évolutions à venir, et entendre les témoignages de ses confrères sur leur manière de se servir de l’application.
Tous les praticiens présents l’attestent, ces rencontres sont enrichissantes car elles représentent une fenêtre ouverte vers d’autres pratiques, d’autres structures hospitalières, d’autres quotidiens.